Qui n’a jamais vécu un deuil affectif ?
Vous avez aimé pendant des semaines, des mois des années votre cher et tendre. Vous avez une confiance aveugle en cette personne, vous avez construit : famille, projets et vous aviez peut être dans votre esprit de vivre un véritable conte de fée en mode fleur bleue prêt ou prête à passer devant le curé si cela n’a pas déjà été fait. Et là !! vous tombez des nues : on ne vous aime plus du jour au lendemain, vous êtes la 5ème roue du carrosse et vous avez des cornes qui vous poussent sur la tête.
Vivre une rupture amoureuse, c’est vivre un deuil amoureux. Vous allez passer et repasser parmi les 5 phases du deuil amoureux jusqu’à ce que vous retrouviez une certaine sérénité. Après la synthèse de chacune des blessures vous trouverez des conseils pour vous ramener sur le chemin de la raison.
Le « deuil amoureux » assimilié au deuil de la mort
Une étape à vivre qui semble incontournable… Un deuil amoureux présente plusieurs similarités avec le processus de deuil lié à la mort. L’impact psychologique est très intense et il ne faut surtout pas prendre à la légère cette étape nécessaire à votre reconstruction. Les phases du deuil amoureux ne sont pas linéaires, mais constituent plutôt un cycle. Vous pouvez toutes les vivre en quelques jours ou sur une plus longue période ; elles se chevaucheront et seront récurrentes jusqu’à la guérison complète.
1ère phase : la dévastation
….et là c’est le vide… Le vide affectif des anciennes blessures remontent à la surface : l’abandon, le rejet, l’humiliation et vous vous sentez à 6 pieds sous terre, c’est la descente. Cette première phase du deuil amoureux est la plus difficile à passer, elle reste cependant juste une étape. Votre esprit est en souffrance et votre corps en jachère. Vous avez l’impression de vivre un horrible cauchemar qui perdure dans le temps et qui ne cesse d’alimenter votre mental. Cette sensation de vide d’oppression, d’idées négatives vous poursuivront pendant quelques temps. Le rejet subit a détruit ou fortement ébranlé votre estime personnelle et votre confiance en vous. Comment je vais m’en sortir ? Est-ce que je vais y voir un jour le bout de ce tunnel ? Voici les différentes questions qui se posent pendant cette lourde période de deuil. De plus, de nombreux symptomes physiques surviennent pendant cette phase ; tout votre corps est en état d’alerte : fatigue, angoisses, douleurs physiques (cervicales, dorsales, nausée, vomissements, perte d’appétit, troubles du sommeil, etc.) mais aussi des plaques, des boutons d’herpès… La tristesse, la culpabilité, la déprime sont d’autant d’émotions qui viendront impacter comme une menace votre corps. A l’inverse, peut être que pendant une période comme une coquille vide vous ne ressentirez plus d’émotions, ni d’envie pour qui que ce soit, comme si on vous avait arraché le cœur.
2ème phase : le sevrage
Il est essentiel à la reconstruction et à un nouvel équilibre. Vous devez maintenant apprendre à vivre sans votre conjoint et avec des besoins qui ne sont plus comblés par sa présence, le sexe, les habitudes…. La perte de votre conjoint s’apparente vraisemblablement à un sevrage d’un drogué. En dépendance affective vous ressentez un manque qui peut varié en fonction de la journée. Pour certain d’entre vous, vous serez habité(e) par l’espoir du retour de l’être aimé et cela va générer une douleur constante. Vous ressentirez très probablement un profond besoin d’attachement et de fusion qui sera difficile à freiner. Certaines personnes tenteront de maintenir un contact pour garder ce lien/ce cordon ; d’autres seront prêt(e)s à tout pour reconquérir son cher et trendre ou sa dulcinée (chantage affectif, manipulation, argent…) tous les moyens seront bons pour rester ensemble… Attention ! le choix que vous prendrez pendant cette période ne sera certainement pas celui du cœur mais très certainement celui du mental. Certaines peurs immobilisent, empêchent l’Homme d’avancer…
3ème phase : l’intériorisation
Objet de votre propre colère, vous vous infligez des torts qui ne vous appartiennent peut être pas. Vous accusez peut être l’autre en permance. Pour certains ou certaines d’entre vous, vous idéalisez votre ex-conjoint, vous accumulez les regrets et les doutes… pour d’autres le déni semble incontournable. C’est une phase qui alimentera la culpabilité : « j’aurais dû faire », « j’aurais pu faire ».
Pendant cette phase, vos attentes en terme de soutien de la part de vos proches et le manque d’affection seront pour l’une, irréaliste et pour l’autre, grandissant.
Parlons, de l’estime de vous : elle sera complètement dévastée. La honte que vous éprouvez d’avoir été rejeté(e) vous incite à vous isoler et à garder vos émotions à l’intérieur, ou à l’inverse vous y irez chercher chez l’autre comme un vampire, les énergie que vous n’avez plus du tout en vous. Attention!! aux femmes tampons ou homme sandwich qui viendront dès cette séparation réparé(e)s vos blessures. Vous vous dévaluez et votre envie de vous isoler est grandissant. Vous doutez de votre aptitude à inspirer l’amour qui vous manque cruellement. Vous vous sentez invisible et inintéressant au possible… Votre pessimisme évoluera creschendo et vous serez en pleine crise d’identité.
4ème phase : la colère
La colère une 4ème phase dans cette période de deuil. À cette étape-ci, vous êtes prêt(e) à vous défendre. Il s’agit d’une colère productive qui vous procure l’énergie nécessaire au façonnement d’une nouvelle estime de vous-même. Elle vous permet de survivre et surtout de vous protéger alors que dans les phases précédentes la sensibilité et le non choix étaient très pesants et ne vous permettaient pas d’avancer. L’extériorisation de la rage/de la colère est essentielle au processus de guérison.
Vous vivez un renversement du rejet. Vous vous débarrassez des émotions et des messages négatifs en les extériorisant. Vous vous libérez des regrets. Vous n’idéalisez plus votre ex-conjoint et vous serez désormais en mesure de voir ses défauts. Vous rêvez de vous venger, de lui infliger une souffrance équivalente à la vôtre. Vous sentez que vous êtes sous pression et que vous pouvez exploser à tout moment.
5ème phase : le relèvement
Une nouvelle vie s’offre à vous. Vous retrouverez votre pouvoir de choix, de décision et de séduction. Vous êtes désormais capable d’avancer sans vous retourner ; le passé appartient au passé (si vous pansez vos blessures). Votre esprit s’est allégé peu à peu et vous goûtez des moments de paix et de libération. L’énergie positive reprend sa place et vous vous sentez comme « free » libre dans votre tête.
Vous reprenez du poil de la bête, votre estime de vous-même est à la hausse et vous constatez avec fierté les progrès accomplis en ce sens. Vous êtes plus près de vos émotions, vous êtes capables de les accueillir et d’accueillir une autre personne dans votre vie. Vous êtes ouvert(e) à de nouvelles rencontres et vous savez que vous serez bientôt prêt(e) à aimer de nouveau.
Une belle lecture que je vous recommande pour avancer sur votre chemin en douceur : Anderson, Susan. Survivre à la peine d’amour, de l’abandon à la guérison, traduit de l’américain par Marie Perron, Montréal, Les éditions de l’homme, 2008, 302 p.
Quelques prises de conscience concernant le deuil amoureux :
Il va falloir repartir à 0
Prise de conscience : il va falloir diviser, organiser et reconstruire un sentiment d’échec de régression qui vient violemment impacter le corps et l’esprit…
Le vide de l’autre
On se retrouve face à soi, à sa solitude. Peut être que j’ai passé le plus clair de mon temps à chercher cet amour dans l’autre et que je n’ai jamais pris le temps de m’aimer. Il est encore temps de prendre soin de vous même avant de prendre soin de quelqu’un d’autre. Le béaba de la vie, c’est tellement plus facile de prendre soin de l’autre que de soi meme.
Le regard de l’autre
Et puis le regard de l’autre qui vient impacter la blessure déjà bien ouverte à l’intérieur de soi : “et comment vont-ils vivre cette nouvelle mes parents” et “les enfants ne vont-ils trop souffrir?” Des questions qui fusent dans tous les sens alors que le corps est entrain de lâcher et que l’esprit n’est certainement pas prêt à prendre de décisons. Vous ne serez pas capable dans ce lapse de temps de vous positionner pour les autres et encore moins pour vous-même.
Le regard de soi vis-à-vis des autres
Vous prenez déjà ce deuil pour un échec, mais il est d’autant plus difficile que certaines perosnnes de votre entourage par maladresse (ou par méchanceté) viennent enfoncer un peu plus le poignard dans cette plaie. « Tu ne vas pas retourner chez ta mère à l’âge que tu as ». « Tu ne trouves pas ta décision égoïste de partir, ton gosse est petit ». Le regard de l’autre n’est pas toujours très tendre. Et face à la tristesse et la détresse de chacun, tout le monde n’est pas capable : d’accompagner son prochain.
Vos ressentis, votre place
Vous êtes en manque d’affection, de sécurité, vous éprouvez un grand désir de l’être aimé absent et vous vivez dans l’attente de son retour. Vous vivez également un sevrage sur le plan sexuel. À certains moments, vous vous sentez capable de survivre et à d’autres, vous sombrez dans le désespoir.
Vous ressentez cela parce que votre relation de couple satisfaisait à plusieurs besoins qui contribuaient à votre équilibre. Il est d’ailleurs courant de voir des personnes rejetées par leur(e) conjoint(e) développer une nouvelle relation rapidement pour combler ce manque.
Conseil pour vous sentir mieux !
- Hop hop, ne perdez pas de temps, vous êtes en deuil, seul(e) vous allez avoir du mal à vous relever alors mettez votre égo de côté et cliquez sur l’annuaire des thérapeutes pour vous aider ou encore mieux : 07.86.51.39.51 Audrey Miagat pour vous aiguiller.
- Prenez du temps pour vous et rien que pour vous. Le temps sera votre allié.
- Pendant ce deuil, votre défi consiste à apprendre et à accepter de vivre sans l’autre, celui qui vous a blessé (pas facile au début du deuil).
- Ne perdez pas de vue que cette période de doute, de peur de tristesse est strictement temporaire. Les phases ne font que de passer dans votre vie. Alors rebondissez comme un marsupilami et laissez passer vos douleurs en vous disant : « je vous accepte douleurs vous n’êtes que de passage dans ma vie ».
- La meilleure chose à faire pendant cette étape, c’est d’habiter le moment présent le plus possible afin de trouver un peu de paix et de calme parmi toutes les émotions extrêmes et les peurs qui vous envahissent. Eviter bien evidemment toutes projections de couples, d’actions. Vous ne serez pas dans le vrai pendant toutes ces phases.
- Remplissez votre agenda de sorties avec vos amis, votre famille : connectez-vous aux autres. Une façon de continuer à exister.
- Vous aurez besoin de tout changer : de coiffure, d’appartement, de vêtements, de décoration…. Profitez pour faire tout ce que vous aimez ; la nouveauté vous reboostera.
- Faites de nouvelles rencontres qui ne ressembleront je l’espère pour vous en rien à la personne avec laquelle vous étiez. Travaillez sur vos blessures et vous passerez à de nouveaux critères de séduction. Nous rencontrons toujours le miroir de ce que nous sommes…
- Si vous avez encore un besoin d’exprimer vos émotions et que vous sentez encore un trop plein de colère plusieurs façons de se libérer : crier en forêt (la colère se libère par le crie), pour défuser les émotions négatives prenez le soin d’en parler à un thérapeute qui pourra vous accompagner ou écrivez tout ce que vous avez sur le cœur sur un petit journal intime ou utilisez la créativtié (la photo, la musique, l’art…) une très bonne façon de s’exprimer aussi.
- Je vous conseille de vous attarder à vos besoins qui ne sont plus comblés. J’ai de très bons outils à paratager avec vous pour retrouver la confiance en soi et apprendre à remplir son réservoir d’amour car vous seul peut remplir ce cœur vide. Le combler par une tiers personne : c’est tout simplement passer à côté de soi.
- Tous les matins dites à haute voix une phrase positive pour vous, qui résonnera chez vous. « Je m’accepte et je m’aime tel que je suis ». Vous vous sentirez beaucoup mieux!
- Apprenez à accepter la situation, vous avez aussi une part de responsabilité dans cette expérience de vie et non un échec.
- On apprend toujours de nos expériences, il est important de retenir que le positif de cette situation (je vais pouvoir aimer de nouveau, sexuellement je vais pouvoir me retrouver…)
- Maudire la réalité, c’est contourner le deuil. Accepter la réalité, c’est assumer une perte et le renoncement qui l’accompagne. Vous êtes à la croisée des chemins : vous pouvez continuer à contester ce qui vous déplaît ou décider de voir la réalité en face.
- Plus vous lutterez contre ce qui vous arrive, plus vous résisterez à la souffrance et au deuil. Faites face aux circonstances et demandez-vous ce que vous pouvez faire pour améliorer votre sort.